La mort, cette imposture!

Par Bérénice Edima

La mort fait partie de la vie et pourtant on ne s’y habitue jamais. On a beau la cotoyer tous les jours, elle nous est toujours aussi étrangère. - Bérénice Edima

Tu ne faisais pas partie du Plan originel. Tu es arrivée, mesquine, sans crier gare. Tu t’es déguisée en ange de lumière pour séduire les naïfs. Tu leur as promis monts et merveilles et même la connaissance du bien et du mal, à condition qu’ils se prosternent devant toi. Ils n’avaient pas vu ton vrai visage, mais tu les as séduits par tes paroles mielleuses et tes belles promesses. Ils t’ont crue quand tu leur disais qu’ils seraient des dieux, alors qu’en fin de compte, ils ne récolteraient que ton fruit amer et fatal. Quelle imposture, la mort!

Tu leur as promis la vie éternelle, et ils ont récolté la privation de leur Essence, la rupture d’avec la source même de cette Vie qui les a formés. Tu leur as menti, toi, la mort! Avec toi viennent tous les malheurs issus des abysses, ton obscure demeure. Les guerres, les famines, la corruption, le mensonge… Tout ce qui est faux vient de toi.

Tu envies tellement la Vérité que tu as voulu détruire tout ce qu’elle a bâti. La nature et tout ce qui s’y trouve sont en proie à ton virus, le péché. Tu l’as inoculé dans le pinacle de la création terrestre, l’Homme. La corruption entra ainsi dans le cœur de celui qui était jadis au-dessus de toi. La convoitise le fit tomber bien bas. L’Homme connut ainsi le péché, ton virus mortel. Telle une maladie, le péché le ronge depuis lors et le condamne à une mort physique inévitable. Tu auras pour un temps eu ce que tu voulais : entraîner avec toi ceux qui t’auront suivie. Beaucoup sont tombés et tombent encore dans tes filets, n’ayant pas connaissance de ce qui les attend au-delà de ce monde visible et éphémère.

Dieu merci, le péché n’est pas une fatalité. Même si je meurs, la Vie a un antidote contre toi, la mort. La Vie rend ton pouvoir caduque, car elle était là bien avant toi et sera là après toi. Tu n’auras réussi qu’à attirer ceux qui t’auront ouvert la porte, bien trop nombreux hélas. Une seule âme dans tes entrailles nauséabondes, c’est déjà trop. Ceux qui auront choisi la Vie la verront même après leur périssement physique. La Vie éternelle est pour ceux qui auront osé y croire.

Gare à la seconde mort, la mort éternelle, celle qui vient après la mort physique! Cette mort-là, rien ne peut en réchapper. Le salut ayant été longtemps disponible pendant notre vie terrestre, quand viendra le temps du jugement, il n’y aura plus la possibilité, comme aujourd’hui, d’appeler au secours. Car le délai sera écoulé, alors viendra le temps de recevoir la juste récompense pour les choix qu’on aura faits, en toute liberté de conscience. Pour ceux qui t’auront choisie, toi la mort, ils mourront donc éternellement. Irréversible fatalité. Le libre arbitre permet à l’Homme de choisir sa destination finale, et la mort fait partie des deux seuls choix possibles.

Pour ceux qui auront choisi la Vie, dont Jésus-Christ est la personnification, ils savent que la mort du corps n’est pas la fin, mais le commencement d’une nouvelle Vie. Les esprits sauvés seront enfin libérés de la petitesse de cette enveloppe charnelle. Revêtu de l’éternité, ton juge te fera payer pour tout ce que tu lui auras volé, toute la peine que tu lui auras causée, depuis le commencement jusqu’à ce jour. Ton châtiment sera effroyable. Pourquoi t’es-tu mise dans un aussi grand pétrin? Ton libre arbitre aurait-il créé ce que tu es devenue? Mystère.

Après t’avoir longtemps endurée, nous, enfin libérés et conscients de notre dépendance en notre Essence originelle, tournerons enfin la page de la sombre éclipse de ton passage dans l’infini, là où le temps et l’espace ne comptent plus. Là où règne Celui qui est éternellement : DIEU.

Bérénice Edima, Mars 2015

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